Image qui représente le business intelligence chez Catenda

Business Intelligence

Andres

Depuis quelques années, les chefs d’entreprise du secteur de l’immobilier souffrent de la situation suivante. Ils entendent dans les médias, les livres, les magazines, les blogs, lors d’événements et sur les réseaux, que les industries deviennent axées sur les données… Mais personne ne leur dit ce que cela signifie vraiment. Les mots à la mode comme BI (Business Intelligence), AI (Intelligence Artificelle), “Self-Learning”, Jumeau Numérique, et “Data Lakes”, sont un peu ennuyeux si vous ne les regardez pas comme un technicien amoureux de ces outils.

Cette situation peut-être comparée à celle d’un dirigeant d’entreprise qui a la responsabilité de prendre les bonnes décisions pour les 3 à 5 prochaines années et même au-delà. Chaque fois qu’ils s’assoient sur leur canapé le soir et qu’ils doivent lire “les données sont le nouveau pétrole”, ils ont la même pensée furieuse : “OK, mais le pétrole n’est bon à rien ! D’abord, il faut le raffiner… et ensuite, il faut avoir les machines qui sont réellement capables de transformer l’essence en mouvement !”.

 

Pourquoi est-ce si compliqué ?

La réponse a deux dimensions. La première est que toutes ces théories fondées sur les données reposent sur des données numériques, qui n’existent que depuis quelques décennies.

Deuxièmement, et le plus important puisque c’est nouveau, les informations que nous pouvons obtenir sur tous ces sujets ne sont pas encore diffusées dans l’éducation. Cela signifie que les penseurs et les créateurs d’informations au sujet de la transformation numérique proviennent principalement de deux sources : l’industrie des données/logiciels et l’écosystème des consultants. Ces deux sources développent des théories ou des flux de travail et ainsi se précipitent sur le marché pour faire des affaires avec cette ou ces idées potentielles.

Comme tout chef d’entreprise le comprendra, ces deux sources sont fondées sur un modèle économique et non sur une connaissance ou une réalité absolue. Les éditeurs de logiciels ne peuvent éviter de penser en dehors de leur produit, et les consultants d’avant-garde sont très limités, qu’il s’agisse d’individus autodidactes ou de grandes entreprises qui n’ont qu’une seule priorité : vendre autant d’heures que possible, et même essayer de rester à jamais dans l’entreprise du client en se basant sur l’amélioration continue ou la maintenance des systèmes. Et il y a même un troisième cas, celui du consultant qui vend le logiciel.

À un moment donné, leurs solutions ou réflexions peuvent être très limitées, car elles ne peuvent montrer qu’une seule des multiples réalités possibles.

 

Des données à la Business Intelligence (BI)

Les données sont la masse ou le liquide qui sont stockés quelque part dans un fichier ou un entrepôt de données. Le fichier peut être endommagé, ou inaccessible parce qu’il a été émis avec un logiciel qui n’est plus sur le marché. Cela n’a pas d’importance. Les données sont là, sans valeur pour ces acteurs.

L’information est la donnée qui peut être lue et comprise par les acteurs concernés. S’ils peuvent ouvrir le fichier ou accéder à l’entrepôt de données, et assembler les données de manière à obtenir une information compréhensible. Un mot dans un texte, une porte dans un dessin, etc. La connaissance est l’étape suivante. Lorsque les acteurs disposent de certaines informations qu’ils peuvent replacer dans leur contexte et comprendre une situation spécifique. À l’ère du numérique, ces informations sont accompagnées de méta-informations. Lorsque vous recevez une invitation par e-mail, vous pouvez lire : “Réunion demain à 14h00”. Vous pouvez également voir qui est invité, qui est l’hôte et qui a accepté ou refusé l’invitation. En mettant tous les éléments d’information dans leur contexte, vous pouvez comprendre l’ensemble de la situation.

Business Intelligence Définition
Crédits : FinancesOnline

L’intelligence est la capacité à prendre des connaissances et à les transformer en décisions. C’est le processus qui consiste à transformer les données en informations avec des métadonnées, puis à les mettre en contexte, et enfin à extraire et à croiser les éléments de connaissance afin de répondre aux questions qui m’aideront à prendre une décision.

C’est toute la magie de la BI et de l’orientation vers les données. Qu’est-ce que la Business Intelligence ? La Business Intelligence est définie de la manière suivante “La Business Intelligence (BI) combine l’analyse d’entreprise, l’exploration de données, la visualisation de données, les outils et l’infrastructure de données, et les meilleures pratiques pour aider les organisations à prendre davantage de décisions basées sur les données”. (Tableau.com). La BI est un équilibre entre la connaissance des questions que vous voulez poser et la mise en place d’un système qui permet le flux des données vers l’information avec des méta-informations vers la connaissance.

Un petit aperçu : Tous ces écosystèmes sont basés sur le fait que vous avez mis en place les 4 éléments.

  • L’écosystème 1 génère des données (par exemple, un outil de création tel que Word ou Archicad), mais reste totalement ouvert à l’extraction de ces données ;
  • L’écosystème 2 a la capacité de récolter ces données dans un destinataire (entrepôt de données) ;
  • L’écosystème 3 a la capacité d’exploiter les données et d’interroger ces informations selon les besoins ;
  • L’écosystème 4 a la capacité de croiser et de présenter graphiquement les résultats (par exemple dans des tableaux de bord).

L’ensemble de la capacité d’intelligence dépend de la capacité de l’écosystème 1 à offrir un environnement ouvert qui permet naturellement à d’autres systèmes d’accéder et d’extraire ce dont ils ont besoin.

 

La numérisation à travers l’équipe

Pourquoi est-il si difficile pour les dirigeants de visualiser cette configuration et de ne pas tomber dans le piège d’acheter et d’intégrer dans l’écosystème de leur entreprise des outils et des systèmes qui sont des boîtes noires ?

Cela peut s’expliquer par la pathologie du processus d’acquisition des entreprises. L’intérêt et l’éducation concernant le potentiel de la numérisation sont généralement suscités dans les organisations par des personnes spécifiques au niveau technique, qui sont confrontées quotidiennement à des problèmes spécifiques et qui cherchent des solutions. Les personnes concernées trouvent ces solutions sur le marché et font remonter leur besoin d’outils spécifiques au sein de l’entreprise. Lorsque les chefs d’entreprise sont conscients de la nécessité de la numérisation, un budget est généralement prévu à cet effet. Ils sont heureux lorsqu’ils ont la sensation que, sur le plan opérationnel, leur personnel met en œuvre des solutions numériques. Ils ont l’impression que tout va pour le mieux et qu’ils avançent dans un monde numérique. Néanmoins, les techniciens n’envisagent pas les grandes questions concernant l’analyse des données de l’ensemble du portefeuille de projets, qui soulève le problème des taux de conversion entre les ressources et les bénéfices. Par ailleurs, ces acteurs veulent simplement un outil spécifique pour dresser une liste de choses à faire sur le site et qui a la capacité fantaisiste de montrer en AR (réalité amplifiée) à quoi cela ressemblera. Bien sûr, le fait d’avoir une équipe ou des employés qui sont à la pointe de la technologie et qui demandent des outils numériques est un atout incroyable. Cela permet d’économiser beaucoup de temps et de ressources dans la gestion du changement et c’est la preuve d’une culture d’entreprise saine et curieuse. Mais cela n’a pas grand-chose à voir avec la compréhension et la mise en place d’un système qui donnera à l’organisation un avantage concurrentiel dans les années à venir.

 

Les décisions qui doivent être prises au cours des cinq prochaines années en termes d’acquisition de systèmes et d’outils doivent être comprises par les dirigeants comme vitales pour la santé de l’entreprise dans quelques années, lorsqu’il sera trop tard pour sortir d’un écosystème fermé. Les normes ouvertes, les API et les intégrations feront la différence entre être coincé et isolé ou être capable d’apprendre, de croître, de se développer et de prospérer.

 

Andrés Garcia Damjanov, Responsable Commercial chez Catenda.

 

 

Crédits : Pathways International – What is Business Intelligence